Lou Gabian |
RECORD DU MONDE |
Porté le 19 Juillet 2003 à 2068 mètres
à St-Vincent-Les-Forts (04)
Les données : Définition du record Les données : Stratégie choisie Préparation : Essais en parapente bi-place Préparation : Repérage d'un site Préparation : Essais vidéo embarqué et barographe |
Préparation : Essais planeur et passage des commandes en vol Le record : Le magnifique site de Saint-Vincent-Les-Forts Le record : Le record étape par étapes Le record : Résultat du vol : Remerciements : assistants et partenaires |
Il s'agit de décoller d'un lieu, de prendre le maximum d'altitude et d'atterrir à moins
de 500 mètres du point de décollage.
Le gain d'altitude étant mesuré entre le point de décollage et le point le plus
haut atteint par le modèle.
Record à battre :
Gain in altitude : 1950 m
Date of flight: 11/06/1982
Pilot: Jack R. HINER (USA)
Course/place: Plainfield, IL (USA)
C'est à l'origine Frédéric JACQUES (détenteur de deux records du monde d'altitude
en paramoteur mono et biplace) pratiquant à la fois le parapente et l'aéromodélisme,
qui a eut l'excellente idée d'associer les deux disciplines pour battre le record du
monde de gain d'altitude en planeur radio-commandé.
Pour cela Frédéric décollera en parapente bi-place dirigé par
Gabriel GALTHIER (avec qui il prépare un périple en paramoteur : Toulouse - Casablanca).
Une fois atteinte une altitude convenue le planeur sera décollé par Thierry REGIS (vice président du Model-club Sospellois)
puis amené jusqu'à hauteur du parapente.
Là les commandes seront passé du pilote sol au pilote embarqué pour la monté jusqu'à l'altitude du record.
Une fois celle-ci atteinte le parapente redescendra jusqu'à porté de radio du pilote sol
qui reprendra les commandes du modèle pour atterrir celui-ci.
Le parapente atterrira à la suite dés sa descente terminée.
St-Andrée-les-alpes | Gourdon | Gourdon |
Il fallait valider la possibilité de piloter un modèle à partir d'un parapente, notamment en raison des différences de performances entre les deux, et des difficultés de synchronisation entre les deux pilotes.
Premier Essai : SAMEDI 07/06/03
Pilote Parapente - Frédéric JACQUES, Voile Airwave SCENIC
Pilote Model - Olivier d'Apuzzo de Olivier Air Diffusion, Madslide 2m en mousse.
Lieu St-André-les-Alpes, le samedi 07/06/03. Décollage en biplace à 13h pour une durée de 1h30 posé au lac à 14H30.
Deuxième Essai : LUNDI 09/06/03
Pilote Parapente - Gabriel GALTHIER, Voile Airwave SCENIC
Pilote Modèle - Frédéric JACQUES, Aile Volante type Raptor.
Lieu Gourdon, le Lundi 09/06/03. Décollage en biplace à 13h pour une durée de 1h30 posé au déco à 14H30.
L'expérience a été concluante, en étant très bien synchro on peu parfaitement
piloter un planeur modèle réduit à partir d'un parapente biplace, mais ce n'est
pas de tous repos pour les deux pilotes.
St-andrée-les-alpes | St-vincent-les-forts | St-vincent-les-forts |
Il fallait trouver un site où le parapente et le planeur puissent décoller et atterrir,
sachant que le modèle devait se poser à moins de 500 mètres du point de décollage,
et qui permette une prise d'altitude suffisante pour battre le record.
Essais réalisés par Frédéric JACQUES
St-André-les-Alpes :
Inconvénients : difficulté pour trouver un décollage et un atterrissage pour le planeur depuis
les petites pentes en avant relief du déco parapente, ceci afin de gagner
quelques centaines de mètres d'altitude pour le gain a prendre.
L'idéal serait le plus proche du cheval blanc où de Côte Longue, sinon,
les plafonds réalisés sur ces reliefs sont largement suffisants pour
battre le record.
St-Vincent-les-Forts :
Avantage : Faible altitude de départ : 1275m avec un très fort potentiel de gain.
Dimanche 29/06/03 j'ai décollé en parapente de St-Vincent et je suis monté
à plus de 3340m sans chercher à faire les barbules à environ 150m au-dessus
pour cause de fort trafic aérien avec les planeurs grandeurs qui s'en donnaient à coeur
joie.
Le terrain pour l'atterrissage du planeur semble suffisant et juste à coté du point de décollage.
Le plus dur sera d'avoir une météo favorable, car il est souvent très
difficile de s'extraire du décollage pour raccrocher la crête de la blanche.
Souvent on n'y parvient pas.
Le record sera donc tenté à partir du site parapente de St-Vincent-les-Forts.
barographe | camera/émetteur | réception au sol |
Barographe :
C'est l'appareil qui embarqué dans le planeur enregistrera le graphique du
vol et permettra la visualisation du gain d'altitude.
Le barographe à été calibré par la société BRAUNIGER avant la tentative de record,
l'homologation et le certificat de calibrage devant faire partie du dossier officiel.
Après le record le barographe sera édité par une imprimante et signé par le juge
principal.
Des essais ont donc été réaliser afin de vérifier le fonctionnement de l'appareil
et de l'édition du barographe.
Camera et transmetteur vidéo embarqué :
Ce système comportant 2 mini cameras devait permettre la retransmission au sol
d'une image à partir du planeur et d'une image à partir du parapente.
Les essais ont été réalisés au Col de Brouis, caméra embarqué sur un planeur de
3 mètres d'envergure type Ventus 2a.
Il s'est avéré que la porté de l'appareil ne dépassée pas environ 200 mètres,
faute de moyen plus performant celle-ci ne seront utilisées que lors des décollages
et atterrissages, un camescope embarqué assurera la vidéo du vol mais sans retransmission au sol.
Frédéric et Thierry | ASW 22 | Les 2 émetteurs |
Après avoir hésité sur le choix du modèle à utiliser, le choix a été arrêté sur
un planeur de 4 mètres d'envergure permettant d'embarquer le barographe et la
camera avec son accu et garantissant la stabilité, la visibilité et la performance
en vol.
On va donc voler avec un ASW22 de 4 mètres issue d'un kit Multiplex dont l'ancien
propriétaire n'est autre que Xavier JANSER, notre assistant coordinateur pilote
RC et Parapente.
Thierry REGIS va pour cela préparer la machine et la mettre au point. Mais
surtout, il va assurer la formation à Frédéric au pilotage de grandes plumes.
Les essais se feront sur le site de vol de pente du Col de Brouis avec l'assistance de Jean-Louis GAUTHIER.
Dernières vérifications | Premier décollage | et premier atterrissage ! |
Premier vol le samedi 05/07/03, décollage impeccable le modèle vol correctement
mais quelques réglages devront être apportés notamment au différentiels d'ailerons et
à la compensation de profondeur à l'ouverture des aérofreins.
Nous faisons des essais de passage de commande en vol en coupant un émetteur et
en allumant l'autre.
Malheureusement les conditions se dégrade et la descente au
trou est irrémédiable et se termine dans un arbre, heureusement pas de bobos.
Ne voulant pas rester sur un échec rendez-vous est pris pour le lendemain pour
une journée de vol intensif, car le jour prévu pour la tentative approche.
Site du Col de Brouis | Passage pente | Atterrissage |
Plusieurs vols plus tard le modèle et les pilotes sont prêt.
Voilà après beaucoup d'essais, de préparation de matériels, de préparation
de dossiers et de nombreux contacts par divers moyens nous pouvons enfin
nous lancer dans la tentative du record.
Lac de serre-ponçon | Site atterrissage | Village de st-Vincent-Les-Forts |
Pays : France
Département : Alpes-de-Haute-Provence (04)
Commune : SAINT-VINCENT-LES-FORTS
Site : Décollage parapente
Latitude : N 44° 26' 34,2''
Longitude : E 006° 22' 29,2''
Altitude : 1275 m
Le Rendez vous est pris pour le Samedi 19/07/03.
Sous réserve météo?
La météo, ha, si l'on s'en réfère à l'unique bulletin de météo France, le ventest de 50kt, un tant soit peu excessif !!! Frédéric JACQUES chargé de
l'organisation décide de renoncer dans un premier temps.
Mais Xavier JANSER parti en éclaireur nous informe que ça vole très bien et que la tentative est possible.
Alors Frédéric décide de tenter le coup, ont partira donc demain matin pour St-Vincent-les-Forts.
Arrivé sur place, nous sommes très bien accueilli par le Club des Ailes de la Blanche et toute l'équipe de l'hôtel Volantis qui met a notre disposition, un emplacement et une alimentation électrique pour tout notre matériel. |
La préparation est longue, mise en place des moyens vidéos, préparation
du planeur et du parapente. Les juges, messieurs LAVIGNE Jean Claude, BELLON Frank, PROVENS Alain
effectuent les procédures de contrôle de fréquence, mise en route barographe, etc. Olivier et Patrick (l'équipe Marseillaise) vont tester les conditions avec leurs modèles réduits. La brise souffle faiblement mais est orienté de Nord Nord-Ouest, travers décollage. Thierry se prépare avec un planeur test pour prendre ses repères sur le site : thermiques, plafond et approche pour l'atterrissage. |
Le club local, les ailes de la blanche devant faire quelques biplaces, nous attendons quelques peu qu'ils décollent et qu'ils nous balisent les premiers thermiques. La brise forcie et souffle en rafales, parfois avec un léger travers nord nord-ouest. |
Finalement, nous n'aurons pas de ''fusible'' pour nous réconforter. Tans pis. Alain Barthère nous rassure sur les conditions. Aller, on va se lancer. Il est près de 15h20, on tente un premier décollage, mais le vent tourne en rafale juste au moment ou la voile monte. On se fait tirer en arrière et l'on doit réinstaller le biplace sur le décollage. |
15h32 on se place un peu plus bas et l'on décolle sans trop de mal grâce a l'aide d'Eric Michel et de Xavier JANSER qui nous stabilisent avant l'envol. |
On se retrouve donc en vol et l'on s'ajuste afin d'être confortablement assis. Bien venu sur le vol ''destination 3342 mètres'', tous les passagers sont priés de boucler leurs ceintures et d'éteindre leurs cigarettes ! On commence a monter tranquillement en vol soaring sur la ligne du fort. |
Après quelques minutes nous prenons nos repères et continuons notre ascension, l'équipe au sol nous demande s'ils peuvent décoller le modèle et nous leurs transmettons notre accord. |
Dernières vérifications au sol et le planeur est amené au lieu de décollage. |
Le vent souffle fort et l'on est pas trop de deux pour le maintenir. |
Xavier est charger de lancer le modèle. Derrière ont voit le décor somptueux où viennent tourner les planeurs grandeurs. |
Course d'envol et l'ASW22 s'élance dans les airs. C'est parti. |
Thierry enroule de suite un bon thermique juste à droite
du décollage. Le planeur monte très
vite et rattrape le parapente qui se trouve à environ 200m au-dessus du
point de décollage. Une fois à la même altitude et bien positionné Frédéric prend les commandes du modèle. |
Pour se familiariser gentiment, sur le comportement et la coordination avec le planeur, ils décident de poursuivre par des premiers wings overs synchronisés. |
Ce n'est pas facile, mais ils montent bien. Un peu plus haut, le thermique devient plus large. Il faut régler le planeur et lui donner beaucoup de trim piqueur car il monte trop vite par rapport au parapente. Il faut le faire tourner bien plus large et plus vite que le parapente. |
Au sol ont suit sur écran vidéo les images des caméras embarquées jusqu'à la limite de portée de celles-ci. |
Récit du vol par Frédéric :
On a pris au moins mille mètres mais
on a excessivement dérivé en arrière du point de décollage. Décision est
prise de quitter le thermique pour revenir sur le décollage.
Problème, on se
trouve dans un venturi, et pour corser la situation, le planeur a perdu beaucoup
d'altitude.
Position ''trim. Relâche sur le parapente'' et conservation du cap
(vitesse maximum), malgrés cela la vitesse sol reste très faible.
Je fais partir le planeur
devant nous et l'envoie dans une combe située nord-ouest. Super, un
thermique me le fait remonter de vraiment bas et loin devant. Un peu d'espoir,
on peut éviter de se vacher grâce au
planeur qui nous aura servie a baliser le passage.
C'est avec beaucoup de mal que l'on revient sur le décollage. Tout cela n'aura
servie a rien, tout est à refaire, mais avant tous on part un peu plus en amont
prendre un thermique.
Ce n'est pas facile, mais on arrive a près de 2800m, la coordination des virages ensemble
planeur et biplace devient difficile. Les vélivoles de passages font un petit détour pour nous
regarder de prés. Ils sont certainement intrigués. Un planeur risquant de ce
vacher dans les gorges et puis qui remonte, mais quelle est la taille de ce
planeur ou celle du parapente, ils ne comprennent pas bien.
Une nouvelle dérive risque de nous amener dans des zones indésirables.
On va donc poursuivre pour essayer de raccrocher la face ouest de la blanche.
On part en transition, mais
on n'arrive pas à passer malgré l'altitude atteinte. On se retrouve dans la combe
au nord-ouest du décollage de la blanche sur le plateau de la station de ski.
Cela devient de plus en plus difficile et nous sommes tenu par l'autonomie de
l'accu de réception du planeur, car nous n'avions pas prévu un vol aussi long.
On envisage d'abandonner. Sur le retour au décollage Gaby essai d'enrouler
une bulle dans cette combe étroite et tout en se laissant dériver,
nous atteignons 3000 m, c'est bien, mais pas assez.
Arrivé au-dessus du décollage nous trouvons un thermique, mais le temps presse,
c'est le thermique de la dernière chance, soit on réussis, soit c'est l'échec
et on devra se poser en urgence. Et puis en essayant de raccrocher un peu plus
au sud-ouest, c'est bon, le vario est régulier, on enroule bien synchronisé
avec le planeur.
3200m c'est presque bon, encore un peu en dérivant, ouiiii 3342m soit 2068m
au-dessus du déco, le modèle est à la même altitude que nous.
On rentre vite, vite, vite. C'est vite dit, pour cela on va se positionner au-dessus du lac.
La descente est interminable (2068m de gain, c'est long à descendre), Frédéric n'utilise même pas les AF sur le planeur, dans la dégueulante, il suffit de tourner uniquement aux ailerons sans soutenir, cela économise les accus. |
La descente aura durée près de quinze minutes. Frédéric amène le planeur le plus vite possible en direction du sol pour que Thierry puisse le voir suffisamment, afin de récupérer les commandes. Les commissaires au sol, équipés de scanner donneront le feu vers dés que la reception radio sera suffisante. |
Enfin les commandes sont passées au sol. En l'air on peu se détendre, Frédéric assiste Gaby pour qu'il se détende un peu afin de préparer l'atterrissage. Thierry descend le modèle rapidement en laissant la priorité de vol aux parapentes en vol. |
La première prise de terrain est la bonne, passage au-dessus des arbres
en bout de piste, puis ouverture des aérofreins jusqu'au sol. Le touché se fait sur une petite bosse qui renvoie le planeur à 50 cm du sol en le faisant légèrement décroché sur l'aile. |
Enfin il est posé sans dégâts pour le planeur n'y pour le matériels embarqués, l'accu de reception aura tenu. |
Une petite photo de Xavier et Thierry pour immortaliser le vol. Maintenant nous attendons le retour du parapente. |
Le parapente fait son approche gentiment et s'aligne sur le déco. |
Il pose enfin au coté du planeur après un vol de 1h56 et un vario moyen
sur 20s : de +5,3 m et -5.7 c'est beaucoup. On comprend mieux pourquoi ils étaient si secoués. |
Ils peuvent se libérer de leurs sellettes. Ouf, c'est réussi mais que d'émotion jusqu'à la dernière seconde on risquait la panne d'accu, mais c'est passé. |
La photo des principaux protagonistes, fatigués mais heureux. |
Retour du planeur afin d'éditer le barographe du vol, pourvu que l'appareil est fonctionné. |
Ouverture de la bulle, ouf le barographe a fonctionné. |
Altitude maximale atteinte 3345 mètres, d'où un gain par rapport au point de décollage de 2068 mètres. Record battue. |
Le vol aura durée 1h 56 mn pour le parapente et environ 1h 35 mn pour le planeur.
L'altitude maximale atteinte est de 3342 mètres pour un gain de 2068 mètres.
Voilà c'est déjà fini, reste maintenant à finir les dossiers de demande d'homologation et
à préparer les articles pour les revues, encore un gros travail en perspective, mais
cela en valait la peine.
D'ailleurs ont est tous partant pour une tentative d'amélioration dés l'an prochain,
ainsi que la tentative de un ou deux records du monde de distance, le tout
avec de meilleurs moyens de vidéo transmission afin de suivre du sol le vol
en intégralité.
Nous cherchons pour ces projets des partenaires, alors si l'aventure vous intéresse
n'hésitez pas à nous contacter.
Pilote embarqué | Frédéric JACQUES |
Pilote sol | Thierry REGIS |
Pilote parapente record | Gabriel GALTIER |
Coordination record : Xavier JANSER
Réalisation reportage : Alain ALEXANDROFF (Président C.D.V.L.)
Assistance parapente : Bruce GOLDSMITH
Albert NATALE
Eric MICHEL (Moniteur parapente)
Alain BARTHERE
Assistance planeur : Olivier D'APUZZO (équipe Marseillaise)
Patrick LEGER (équipe Marseillaise)
Photos sol : Serge DUMAS
Photos vol : Frédéric SANTOS
Assistance technique : Gilbert COURBARON
Alain CALCAGNO
Jean-Claude GODINO
Assistance essais planeur : Jean-louis GAUTHIER
Aéro-Club de MONACO
Model-Club Sospellois
C.D.V.L. 06
Aérogliss
Les Ailes de la Blanche
La Mairie de St-Vincent-Les-Forts
Fédération Française d'aéromodélisme
Fédération Aéronautique Internationale
Modèle Air Club de Cannes ( MACC )
Aéro modèle Club du bar sur Loup
A 2 PRO
Red Bull
Love Modélisme
Hôtel Volantis de Saint- Vincent-les-Forts
AIRWAVE
BRAUNIGER
Officiel principal : Jean-Claude LAVIGNE
1er suppléant : Franck BELLON
2ème suppléant : Alain PROVENS
Merci à tous ceux qui nous ont transmis leurs photos pour la réalisation de ce résumé en images de la saison.